Qui n’a pas expérimenté cette sensation forte qui monte le long du tronc et vous saisit de sorte que cela vous paralyse. Puis petit à petit, cette gène devient comme un bourdonnement incessant qui vous assèche la gorge et vous ralentit dans vos mouvements et dans vos prises de décision.

Parfois, cela galvanise votre intention et vous secoue suffisamment pour rendre efficace toutes vos actions. Mais d’autres fois cela vous tient éveillé pendant plusieurs nuits, vous fragilise et vous empêche d’agir, de penser, de sourire.

Hans Selye[1], endocrinologue et inventeur du concept de stress, est l’un des pionniers dans le monde de la recherche scientifique à avoir travailler sur ce sujet. Il le définit en 1956 comme “un ensemble de moyens (physiologique ou psychologique) à la disposition de l’individu et utilisé par celui-ci pour s’adapter à une situation stressante”[2]. Le stress est donc pour lui une réponse non spécifique du corps à une agression qu’il subit. Il s’agit d’une réponse de notre corps pour gérer « des crises » qui peuvent survenir dans notre sphère privée comme dans notre sphère professionnelle. Selye, au travers de ses différentes études a démontré que le stress pouvait avoir un impact sur la santé.

En revanche, en 1968 John Mason, a remis en cause l’aspect non spécifique de la réponse en conduisant une recherche sur 2 groupes de singes. Celle-ci a démontré que le stress psychologique était tout aussi puissant que le stress physique et qu’il pouvait déclencher une réponse de stress.

Depuis 30 ans, les chercheurs ont montré que même si la source de stress diffère pour chaque individu, quelque chose de bien défini est responsable de la sécrétion d’hormones de stress. C’est-à-dire que pour tout le monde et dans chaque situation stressante, il y a des éléments communs qui vont venir provoquer une sécrétion d’hormones.

Ce jeu d’événements biologique en cascade provoqué par la perception d’une situation stressante, conduit à la sécrétion des hormones dites du stress : le cortisol dans un premier temps puis l’adrénaline.

L’élévation du cortisol va provoquer un dérèglement de la régulation de la glycémie et va donc élève la fabrication de glucose par le foie.

Le Syndrome général d’adaptation de Hans Selye :

Tout le monde peut être atteint par le stress que ce soit de façon épisodique ou quotidienne ce qui à terme peut devenir un réel handicap.

Selon Hans Selye, il existe 3 phases du stress :

1- La phase d’alarme, première phase du processus, est la réaction immédiate à un stress car face à un stress, les humains se sauvent ou combattent. À ce stade, l’énergie est mobilisée aux dépens du système immunitaire, ce qui nous rend plus vulnérables aux maladies.

2 – La Phase de résistance est atteinte quand la réaction d’alarme persiste, le corps s’adapte. Elle se déclenche pour venir compenser les pertes occasionnées par la première phase au détriment de notre santé, car toute l’énergie va se concentrer sur la réparation.

3 – La phase d’épuisement survient après une exposition de façon prolongée au stress. On voit apparaître une diminution de la résistance au stress et notre système immunitaire devient déficient. Les patients qui souffrent de stress depuis longtemps, ont un risque de crises cardiaques, de sévères infections ou de burn-out comme l’explique le Docteur Alain Delabos dans son livre « Le burn-out le vrai du faux » coécrit avec le Docteur Ali Afdjai et François Michalon.

Comment lutter contre le stress ?

Plusieurs méthodes existent et dépendent du niveau de stress de la personne concernée et les conséquences de celui-ci. (perte d’appétit, maladie grave, burn-out…)

La thérapie cognitivo-comportementale, l’EMDR, l’art-thérapie, l’activité physique, l’hypnose, la sophrologie ou la méditation sont autant de méthodes pour gérer son stress.

L’alimentation, régule notre système immunitaire. Ainsi, il faut rester vigilant en choisissant de bons produits et en prenant le temps de consommer le bon aliment au bon moment et dans une bonne quantité.

En période de stress, on peut voir la sensation de faim être exacerbée ou au contraire, diminuée. Cette situation nécessite une démarche de prévention et pour cela, il est important d’identifier les déclencheurs de ces accès boulimiques/anorexiques. Il est aussi recommandé d’éviter les excitants (café, alcool, soda).

Selon le Docteur Delabos, il faut :

1- Connaître la raison du stress

2- Combattre le stressant

3- Venir à bout de ce dernier, en utilisant les techniques précédemment citées et/ou la réflexologie plantaire dont le Docteur Alain Delabos s’est servi pour maîtriser son burn-out.

Lien : Le guide du stress : https://www.fondation-april.org/images/pdf/Des-stress-et-moi.pdf


[1]https://www.universalis.fr/encyclopedie/hans-selye/

[2]In the stress of life, Copyright © 1956 by Hans Selye

31 aout 2022
Rédactrice : Maya Bellahsene sous la supervision du Docteur Alain Delabos